Il y a des films que l’on découvre par hasard, plusieurs années après leur sortie et qui, traversés par la grâce, imprimeront immédiatement et durablement notre imaginaire. Ces films sont rares et leur découverte est un moment précieux, dont on aime à se rappeler des années plus tard. Castaway on the moon fait donc partie de cette catégorie. L’histoire renvoie à la fois au « castaway » de Zemeckis et au roman « concret island » (l’île de béton) de JG BALLARD. Il est donc question d’un homme échoué sur une île, extrait du tumulte de la civilisation et qui face à lui-même devra apprendre à survivre et trouver un sens à sa vie. Endetté, le coeur brisé, Kim va sauter du pont enjambant la rivière Han, pour finir par s’échouer lamentablement sur une île au beau milieu de cette rivière. Ne sachant pas nager, Kim n’aura d’autre choix que d’essayer de survivre sur cette île pourtant située à quelques centaines de mètres au large de la ville, sous une bretelle du périphérique.
Le film ne se limite pas à montrer avec beaucoup d’humour, le dur apprentissage de la survie par un cadre suicidaire souffrant par ailleurs de troubles intestinaux. En effet, pendant que Kim trouve refuge dans un grand pédalo en forme de canard, essaie de faire pousser des haricots en récupérant des graines dans les fientes d’oiseaux, une jeune fille l’observe au téléobjectif.
Agoraphobe, elle vit recluse dans sa chambre, dort dans un placard, enveloppée dans du papier bulle et son téléobjectif est son seul contact avec le monde extérieur. C’est avec le télescopage de ces 2 naufragés de la vie qu’après avoir démarré comme un petit film sympathique, décalé et fort bien mis en scène, Castaway on the Moon devient véritablement un grand film, touchant, poétique et totalement enthousiasmant.
I’m not easily imesdrsep. . . but that’s impressing me! 🙂